identités collectives
2010 papier découpé et matériel d'entomologie (19 boites et épingles) 39 × 50 × 5,7 cm, 26 × 39 × 5,7 cm, 18 × 26 × 5,7 cm
La séparation des sciences humaines et des sciences naturelles reflète bien notre volonté de nous dissocier de toutes les autres formes de vie. Pourtant, les croyances, qui s'accrochent à penser que la conscience de soi, le rire, l'outil, la raison, la tradition, l'empathie, la souffrance, la parole ou encore le rêve seraient le propre de l'humain, sont balayées une à une par les recherches. De nombreux animaux et végétaux que nous considérions comme réalités mécaniques, dénuées de toute pensée abstraite, nous apparaissent sensiblement proches. Qu'en est-il d'une sensibilité des minéraux? Les frontières entre les classifications des êtres vivants se révèlent poreuses. Fantasmer des intelligences extraterrestres est un paradoxe quand on est encore incapable d'avoir de véritables échanges avec nos voisins terriens. L'isolement créé, civilisation après civilisation, a modelé nos rapports au monde et presque éteint les peuples autochtones ayant un lien avec le vivant. Cette exposition présente de multiples monstres de papier, découpés dans un désir de lien et d'identité commune, épinglés dans une culture occidentale conservatrice de l'image et de la rupture.